vendredi 17 avril 2015

À propos de BAB(S) !!!!


À propos de BAB(S) :

« La mémoire rafraîchie, Johnny Rotten décolle. Il n’est encore ni Anarchie, ni Antéchrist, seulement un gosse qui fabrique une nouvelle culture avec de vieux accords. »
Greil Marcus – Lipstick Traces

… un petit café-concert plein à craquer, un rock garage très punk dans l’intention se joue sur la scène au fond, le son est autant approximatif que le volume est assourdissant. Le chanteur ressemble un peu à Jello Biafra dans sa façon de chanter et de bouger, le batteur est à poil, les autres ont l’air aussi assez déglingué, dont ce jeune bassiste qui a le look d’un Captain Beefheart du XXIème siècle… Alors que la chanson gagne en intensité, que le public est de plus en motivé, le batteur nu tombe de son tabouret en pleine descente de tom… il semble trop ivre pour continuer. C’est à ce moment-là que le patron du bar pète un câble et va causer au technicien en exigeant de parler immédiatement à l’organisateur de la soirée…

… un tas de chevelus et de punks s’activent au montage de la scène et du bar de fortune, on est au milieu d’un champs, bien loin du premier village… ce soir dix groupes vont jouer, ce soir il y aura aussi des cracheurs de feu, des saltimbanques postmodernes en tout genre… le premier live commence dans une heure et il n’y a pas de génératrice… Alors que la tension s’installe dans certains regard, un mec -les cheveux hirsutes, des petites lunettes carrées dont les branches sont renforcées avec un bout de gaffer, les frocs qui tombent au genoux - se roule paisiblement une cigarette en disant aux gens de pas paniquer… Deux coups de fils et vingt minutes plus tard, on branche la génératrice et les soundcheck commencent…

(ici avec ses Love Cans !)

… un monospace des années septante roule à toute vitesse, la vitre arrière étant cassée et remplacée par une grande bâche de plastique scotchée à l’arrach’… à l’intérieur le son d’un album de King Khan and the Shrines se mélange au bruit du plastique froissé par le vent et la vitesse… Bab vient de finir sa deuxième répétition de la journée et doit absolument se rendre 80 kilomètres plus loin car il organise son quatrième concert de la semaine. C’est possible que les groupes arrivent à peine avant lui et il doit aller acheter un mini-catering et des bières pour les artistes… Comme une synchronisation parfaite, le tour bus et le monospace arrivent en même temps devant la salle… 

… j’ai entendu parler d’un homme qui vit dans une cave, avec ses vinyles, sa batterie, ses tables de mix, son saxophone, sa guitare… il sait jouer de tous les instruments en même temps… sur une étagère, on peut voir tous les disques qu’il a produits avec son label… partout sur les murs on peut admirer des affiches d’événements passés qu’il a généré et organisé… cet homme est un pur guerrier du rock n roll, du rock de l’ombre, du rock qui sent la transpiration et les kilomètres sur la route, qui sent la bière et la sincérité, la folie et la révolte… peu importe que cet homme ait les autorisations pour organiser un live… au pire, on joue jusqu’à ce que les flics arrivent… et on avise ensuite…

… cet homme, c’est BAB(S) et BAB(S), c’est des dizaines de groupes dans lesquels il joue dont les Love Cans, Dee Diglers, ou les Watchmaking Metropolis Orchestra. BAB(S), c’est des centaines de gigs organisés chaque année avec son label Burning Sound et son Freaks Show, un rock n roll circus itinérant et diablement sauvage. Le bonhomme ayant une oreille particulièrement aiguisée, il a fait joué dans des caves des groupes tels que JC Satan, Papier Tigre ou The Cyborgs, among one thousand other bands…

… BAB(S) is ROLL and ROCK is BAB(S)…

Dejan, le 16  -17 avril 2015

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